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Situé dans l'Indre, dans le Berry,
proche d'Issoudun, le bâtiment B faisait partie du centre d'émission ondes
courtes utilisé par la Radiodiffusion Française, puis la Radiodiffusion
Télédiffusion Française (RTF) et enfin l'Office de
Radiodiffusion - Télédiffusion Française (ORTF). Ce bâtiment n'aura
pas connu TDF comme diffuseur, néanmoins il se trouve dans les emprises
industrielles de cette entreprise.
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Les débuts
du bâtiment B.
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L'histoire du bâtiment est fortement liée à
celle du centre émetteur d'Issoudun et de la volonté gouvernementale de
conserver un lien avec " les Colonies ". Les premières émissions vers les
français de l'étranger ont commencé le 6 mai 1931 à partir du Poste Colonial.
Cette station, montée pour l'exposition coloniale de Paris était située à
Pontoise et l'émetteur était déjà un " SFR ".
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Le 23 mai 1938, le Poste Colonial
devenait " Paris Ondes Courtes ", puis un peu plus tard, " Paris Mondial ".
L'émetteur ondes courtes se situait aux Essarts-le-Roi avec une puissance de 25
kW (100 kW initialement prévus). Ce poste, moderne pour l'époque, était limité à
une émission simultanée (donc une seule direction, une seule langue). Il est
probable que cette situation déclencha une réflexion plus globale sur les moyens
à mettre en œuvre pour diffuser la voie de la France. De plus, la situation
politique internationale s'alourdissant avec nos voisins d'outre-rhin, la
localisation des nouveaux centres devait se trouver loin des
frontières.
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Ces réflexions ont commencé avant
l'inauguration de Paris Ondes Courtes. Elles se sont concrétisées par un rapport
émis vers le Président du Conseil le 5 décembre 1939 présentant le projet et les
expropriations à prévoir. Le Président du Conseil (Mr Edouard DALADIER) donna
son accord le 19 décembre 1939.
Le centre émetteur d'Issoudun était né !
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Le marché pour des émetteurs ondes
courtes de radiodiffusion de 4 x 80 - 130 kW date du 27 décembre 1940, soit un
an après l'approbation du projet. Il sera approuvé le 20 janvier 1941, notifié le 1
février 1941 et enregistré le 10 mars 1941. Ce document a été signé à Vichy par
le secrétaire général à l'information.
Il est précisé
que l'Administration devra mettre à disposition le terrain, les bâtiments,
l'énergie (5500 Volts d'une puissance de 3000 kVA), une alimentation en eau
brute et ses bassins externes ainsi que les câbles de modulation.
Le fournisseur
(la Société Française Radio-électrique - SFR) doit prendre en compte la mise en
place des bandes de cuivre pour assurer les différentes mises à la terre
nécessaire au fonctionnement du centre.
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Ce marché n'a pu être mise en vigueur
compte tenu des évènements se déroulant en France à cette époque.
On trouve trace d'un avenant n°2 qui
prend en compte cette contrainte ainsi que des modifications des besoins (en
particulier une standardisation des tensions de service).
Cet avenant date du 9 octobre 1944 et a
été approuvé le 31 décembre 1944 à Paris par le chargé de mission faisant
fonction d'Administrateur Général de la Radiodiffusion Française.
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En 1946, la France se reconstruit. Il en
est de même pour ses émetteurs ondes courtes. A cette époque, le site des
Essarts-Le-Roi est toujours en activité. On le retrouve sur 9560 kHz avec une
puissance de 10 kW. Il y a également les sites de Réaltor I (9520 kHz sous 25
kW), Muret I et Muret II (11845, 17765, 11885 et 15350 kHz) et Allouis (7240,
9520,9540, 9560, 9620, 11700, 11710, 11730, 15240 kHz).
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Le 1er septembre 1949, le centre B
d'Issoudun est relié au réseau EDF et peut commencer ses
essais.
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Un avenant
(n°7), daté du 8 juin 1950, porte sur la réalisation de modifications de
l'installation.
Il est fait état du remplacement de
l'aluminium par du cuivre pour certains conducteurs, la mise en place de
réfrigération par aéroréfrigérants à la place des bassins et la signalisation
des commutations d'hydraulique ne sera pas réalisée.
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Du 20 septembre au 28 septembre 1950, se
sont déroulés des essais de recettes du centre. Ils comprenaient des mesures de
puissance et de rendement sur antenne "fictive" et des essais sur antenne
réelle. Cette recette est satisfaisante même si sur 11 MHz, la chaîne Y1 montre
des distorsions harmoniques plus importantes que sur les autres
fréquences, avec des amorçages lorsque l'excitation HF est
supprimée.
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La première
émission répertoriée
Dans le carnet de bord du centre, la
première émission est répertoriée au 9 octobre 1950 à 16h. Paris Inter était
diffusé sur 6090 kHz sur la chaîne Y1.
A 16h48, un changement de quartz est opéré
(passage sur 6145 kHz).
La fin des émissions et la coupure du
centre sont effectives à 20h45 sans problème notable autre
qu'un amorçage (Emission sur Y1.1.09 soit l'émetteur Y, modulateur M1, émetteur
HF1, antenne 09).
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La dernière
émission
Sur le dernier registre de l'exploitation,
on peut lire les lignes suivantes :
"Jeudi 25 Octobre 1973
DE (Début des émissions) 12h45
FE (Fin
des émissions ) 16h45"
La fréquence était de 17720 kHz avec
l'émetteur Y, le modulateur M2, la chaîne HF 3, le pilote 32 et l'antenne 071 (Sortie 07
du centre, antenne rideaux, orientée au 185 - Abidjan).
La fréquence a été retrouvée sur la chaîne HF3, pilote 32 de
l'émetteur Y. De plus, les indications de la page précédente ont été retrouvées
sur les équipements encore présents dans la salle d'émission.
En haut de la page du 24 octobre, on trouve les heures de
fonctionnement des 4 modulateurs, puis les températures des enceintes
thermostatées des pilotes à quartz. En base de la page, il y a les heures de
fonctionnement des émetteurs HF ainsi que le temps de fonctionnement des
redresseurs Haute Tension de Réserve.
17225,1 h de fonctionnement des modulateurs pour un peu plus de
23 ans de service.
Néanmoins, les utilisations n'étant pas homogènes, les
recherches vont continuer pour vérifier s'il y a eu un changement de compteur dans
les années 72/73.
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